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La Part Manquante
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10 février 2012

Mon grand-père


 

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Je suis sa première petite-fille, j'ai recueilli ses mémoires brèves pour finir d'alimenter tout ce que je sais déjà, tout ce qui m'a fait grandir dans mes valeurs et mes convictions. Je lui avais fait la promesse il y a très longtemps du devoir de mémoire et de transmission, pour qu'il sache que ses combats, quelques fois au détriment de ses proches, ne se perdront jamais dans l'oubli et le silence. ( propos recueillis à Portiragnes – août 2009, retranscrits en partie et remis à jour le 10 février 2012)

 

 

William , Raoul DAHAN

Né le 4 août 1918 à St Leu la Forêt (Seine et Oise) – Décédé 9 février 2012 au Colombier (Hérault), inhumé à Portiragnes (Hérault)

De Andrée Hillion  et Joseph Dahan.

 

Papy_1970_environ 

 

 

 

William DAHAN est né de la rencontre rapide de Andrée Hillion et Joseph Dahan alors soldat algérien contingenté en France en 1917.

Joseph Dahan aura juste le temps de reconnaître son fils avant de repartir pour l’Algérie française, afin, paraît-il, d’aller chercher tous les papiers nécessaires au mariage avec Andrée. Il ne reviendra pas mais Andrée et son fils seront invités par la famille Dahan à venir les rejoindre en Algérie à condition que « le petit soit élevé dans le respect de la religion juive », religion paternelle. Andrée ne fera pas le voyage ; William grandit en Seine et Oise à St Leu la Forêt , élevé seul par sa mère et de sa grand-mère maternelle.

 

A 14 ans (1932) il adhère et milite aux Jeunesses Communistes desquelles sa mère est également membre.

Il suit une formation d’apprenti peintre décorateur et travaille à Paris.

 

En 1936, à 18 ans, lors du Front Populaire, il sera un militant actif lors du soulèvement populaire.

Il rencontre Henriette Danjard le 5 août 1936 au Gros Noyer (St-Prix), il l’invite au cinéma et tombe amoureux de cette jeune fille venue de la Sarthe (Gênes le Gandelin) pour travailler à Paris en qualité de femme de chambre. Mais il ne peut pas encore l’épouser car ils sont tous deux mineurs.

A 20 ans (1938), il est embauché comme peintre à la S.N.C.F. .

En septembre 1938 naît le premier fils du couple : William fils.

 

En 1939 William est appelé pour effectuer son service militaire puis le 1er septembre c’est la mobilisation générale puisque Hitler a envahi la Pologne.

Cette même année, il épouse Henriette à la Mairie du 10ème arrondissement de Paris, lors de la pause déjeuner, entre deux témoins.

Le 26 août 1939 à Paris naît le deuxième fils du couple : Claude, Michel.

 

En septembre 1940, William DAHAN entre dans le réseau de résistance française en réponse à l’appel du 18 juin du Général de Gaulle et par le biais des Jeunesses Communistes. Il deviendra l’agent Pierre NORMAND  n° de 3345,enregistré à Londres (il est décoré de la Croix du Général de Gaulle, distinction accordée aux premiers résistants français)

 

Il gravit les échelons de la résistance et obtient le grade de Chef de service avec, sous ses ordres, 7 hommes agents actifs et quelques femmes, agents de liaison.

Sa cellule active agissait principalement dans le quartier de la Villette (Paris) et commettait des actes de sabotages de convois allemands ferroviaires ou automobiles. Ainsi, Pierre Normand et sa cellule ont fait exploser des voitures et camions allemands, ont dynamité un train de marchandises et commis plus de 17 actions de sabotage dont une lors de laquelle a été tué un commandant de la SS.

 

De son entrée dans la résistance et ses activités criminelles, Henriette n’en saura rien jusqu’à son arrestation dont elle sera informée par le réseau de résistance.

 

Mars( ?)1943 : naissance du troisième fils du couple : Guy (décédé à l’âge de 8 mois)

William DAHAN alias Pierre Normand est arrêté par la Gestapo française le 16 juin 1943.

Alors que la cellule de résistance préparait le sabotage d’une menuiserie par incendie dans le nord de Paris, un des hommes du réseau est été arrêté le 15 juin (la règle voulait qu’il fallait réussir à tenir 48h sous la torture, sans donner de renseignement pour permettre au réseau de s’organiser et empêcher d’autres arrestations). L’agent n’a pas résisté à la torture de la Gestapo et a livré des informations sur la cellule qu'il a mise en péril. Pierre Normand est arrêté sur la ligne de train SNCF entre Gare du Nord et Pontoise. Une femme agent de liaison est arrêtée le même jour que lui.

William DAHAN est maintenu dans les locaux parisiens de la Gestapo française jusqu’au 24 juin 1943…8 jours d’interrogatoire et de torture par les policiers français (dont le chef n’est autre que Bony celui-là même qui a mené l’enquête de l’affaire Seznec). Puis il est incarcéré dans une prison à la sortie de Paris ( Mont-Valérien- Suresnes) et déplacé à Compiègne où il est à nouveau interrogé par la SS.

Le 15 août 1943 c’est au tour de la Gestapo Allemande de l’interroger.

Depuis son arrestation, William DAHAN a déclaré qu’il faisait uniquement du marché noir pour nourrir ses enfants. Ce jour là l’officier allemand fait mine d’être compréhensif. William est reconduit en cellule où il restera pendant deux semaines sans nouvelle aucune de son sort. Il est attaché aux pieds et la lumière est allumée le jour comme la nuit afin d’empêcher les prisonniers de se repérer dans le temps.

Le 30 août 1943, un autre officier allemand l’interroge et lui explique qu’il est celui qui l’a défendu lors du passage en commission de son dossier, en fin de déclaration l’officier lui déclare qu’il a été reconnu coupable de sabotage, destruction de biens allemands, meurtre d’un officier, communisme et résistance , que compte tenu de son patronyme la question de sa juiverie s’est posée mais n’a pas été retenue puisqu’il n’est pas circoncis. Au regard des accusations, la commission l’a condamné à mort. Alors l’officier allemand lui conseille de demander un supplément d’interrogatoire mais William DAHAN dit qu’il n’a rien à ajouter sinon qu’il ne faisait que du marché noir.

Il est alors battu sévèrement puis ramené en cellule où on lui donne 2 feuilles de papier pour écrire : une à sa femme, l’autre à sa mère. Le 1er septembre 1943, William DAHAN est déporté au camp de travail et de concentration de Buchenwald au nord de l’Allemagne.

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Buchenwald)

 

La femme agent de liaison arrêtée le même jour que lui , a été elle aussi déportée mais elle n’est pas revenue des camps ; elle avait 2 enfants.

 

Le voyage vers Buchenwald :

Ils sont 1300 prisonniers à être entassés dans un wagon de marchandise. Après 2 jours de train, seulement 986 descendront du wagon.

A la descente du train , ils traversent un bois (d’où le nom de Buchenwald = « forêt de bouleau »), alors poursuivis par des Kapo (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kapo) .Ils sont dirigés vers les baraquements.

Il y a plus de 30 nationalités présentes dans le camp et surtout des communistes , parfois des juifs y sont amenés en transit pour Auschwitz…souvent des femmes et des enfants.

Au bout d’un mois, sur les 986 rescapés du wagon où a voyagé William DAHAN, seulement 50 sont encore en vie.

 

Le Camp de Buchenwald :

Le camp de Buchenwald est un camp de travail, pas d’extermination. Il ne possède qu’une petite chambre à gaz. Le travail des détenus se passe dans les carrières alentour. C’est un travail très physique et les prisonniers y meurent d’épuisement ou abattus par les soldats allemands s’ils ne sont pas assez efficaces.

La journée commence à 5h du matin par un appel dans la cour. Puis retour au baraquement pour un repas d’une tranche de pain et saindoux.

La journée se passe dans les carrières pour des tâches de déblaiement et de terrassement. Quelques déportés travaillent dans une usine de fabrication de missiles V2.

Retour des carrières vers 5h le soir pour un long appel pouvant duré 3 à 4h et pouvant être renouvelé en pleine nuit.

La première des choses à faire était d’apprendre son n° de matricule par cœur en allemand de façon à pouvoir répondre à tout moment et à l’appel sinon c’était la mort assurée. Cet apprentissage était assuré par les déportés allemands.

Après l’appel du soir, une soupe d’orties était distribuée aux prisonniers…souvent froide.

 

Le Dimanche était le jour des pendaisons publiques. Tous les déportés étaient rassemblés dans la cour et 3 étaient pris au hasard parmi ceux que l’officier allemand jugeait être de mauvais travailleurs…Ils étaient immédiatement pendus.

 

Chaque instant est celui de la provocation des soldats et officiers allemands qui poussent les choses jusqu’à l’insupportable. Ainsi mon grand-père raconte cet épisode d’un enfant de 4 ans tué à coups de cross de revolver devant ses yeux , par un soldat allemand. Il était indéniable que ce dernier qui n’attendait qu’un geste de la part de William pour défendre l’enfant afin d’avoir une raison suffisante pour  l’abattre, lui aussi. « Il n’y avait pas de place à la compassion ou à la pitié…seulement place à la solidarité une fois rentrés dans  les baraquements… »

 

Interdiction aussi d’être malade plus d’une journée, car sinon on était abattu à l’infirmerie.

Le Camp de Buchenwald a été libéré le 11 avril 1945.

 

Libération du camp :

Parmi les déportés travaillant dans l’usine proche, une poche de résistance a réussi à se créer. Parallèlement, depuis 1943 se crée le « Comité International clandestin » de Buchenwald, organisé par des français. La poche de résistance a permis de faire passer du matériel aux autres détenus à l’intérieur du camps. Ainsi alors que les SS savent que les Forces alliées américaines se rapprochent, ils organisent des convois de train et des marches forcées en mettant les déportés sur la route. Mais certains de ces derniers résistent et finalement réussissent à prendre le contrôle du camp par les armes quelques heures avant l’arrivée des troupes américaines. Pierre Normand était de ces résistants là !

 

Henriette et les enfants pendant la déportation :

Pendant sa déportation William DAHAN on ne transmettra qu’une seule des nombreuses lettres que lui à envoyé Henriette….celle dans laquelle elle lui annonçait le décès de leur fils Guy.

De son côté, Henriette n’aura reçu que la lettre écrite en prison à Compiègne…puis celles envoyées par la Gestapo lui annonçant la condamnation à mort puis la déportation de son mari.

Pendant l’absence de son mari, les conditions de vie sont très difficile si bien qu’Henriette décide de placer ses deux plus vieux enfants , William 5 ans et Claude 4 ans dans un orphelinat dirigé par des sœurs, situé à la campagne à plusieurs dizaines de kms de Paris.

La SNCF lui offre un emploi pendant toute cette période.

Elle va visiter ses enfants toute les fins de semaine.

 

 Retour du camp :

William DAHAN a donc été libéré le 11 avril 1945 lors de la libération du camp de Buchenwald par les troupes américaines.

Ce n’est qu’en août 1945 qu’il quittera l’Allemagne par train pour Bruxelles où on lui donnera des vêtements. Il descend du train Bruxelles Paris –Gare du Nord le 26 août 1945, Henriette l’attend sur le quai, elle a été prévenu la veille de son retour, ce même jour, leur deuxième fils Claude fêtait ses 6 ans.

 

Physiquement il est amaigri mais Henriette dira « pas tant que ça »…William souffre des yeux principalement, il a des ulcères optiques et restera quasiment aveugle pendant 6 mois.

 

Toute la famille s’installera à Eaubonne puis à Ermont ( Seine et Oise) , où William DAHAN a toujours le petit appartement.

 

En  février1948 naît le quatrième fils d’Henriette et William : Alain, Guy.

 

William reprendra un poste de peintre à la SNCF puis dans les années 60 il deviendra son propre patron en créant son entreprise artisanale de peinture et décoration d’intérieur. Il embauchera Henriette en qualité de secrétaire.

 

Ils ont 2 petits-fils et 3 petites-filles qui leur donneront 15 arrières-petits enfants.

 

Henriette décède en mai 2000 dans leur résidence secondaire proche de Béziers.

William a fêté ses 93 ans en août 2012, il s’est éteint dans la maison de retraite où il était entrée un an auparavant suite à une chute chez lui.

 

 

« Plus jamais ça », la bataille pour la mémoire :

Très vite après sa libération et après s’être correctement soigné, William DAHAN milite de façon de plus en plus accrue au sein du Parti Communiste Français. Il est de toutes les manifestations lors de la guerre d’Algérie (pour laquelle son fils aîné William partira sous les drapeaux), la crise cubaine et bien d’autres évènements historiques. Il est très actif dans sa cellule locale de Cormeilles en Parisis puis Ermont. Il ne rate aucune Fête de l’Humanité jusqu’à la chute du mur de Berlin en novembre 1989. Alors avec l’effondrement du bloc communiste soviétique, sa militance devient plus locale sur le plan politique et il se consacre de plus en plus à son travail de mémoire.

Mais la bataille dans laquelle il s’engage à corps perdu est celle de la transmission de son histoire pour que la mémoire ne s’efface jamais dans l’esprit des générations futures. Il intègre très vite la Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants, Patriotes (F.N.D.I.R.P.) dont il devient le président départemental du Val d’Oise et y occupe des fonctions nationales. Dans ce cadre, il est membre permanent et honoraire du jury du Concours National de la Résistance à la création duquel il a participé. Il encadre et anime dans le Val d’Oise, de 1976 à 2000, l’exposition « Plus jamais ça », dont il est l’initiateur, destinée aux collégiens et lycéens. Son plus bel aboutissement de cette bataille sera l’ouverture du Musée de la Résistance et de la Déportation à Argenteuil (20 rue Henri Barbusse).

 

 

Un homme de passion :

 

William est un homme curieux, de passion. Il lit beaucoup, apprend l’espagnol dans l’espoir de visiter l’Amérique du Sud. Il fera de nombreux voyages avec Henriette tels que Cuba, le Mexique, l’URSS, la Thaïlande, la Chine, la Turquie, la Tunisie, la Bulgarie, le Maroc.

Il est passionné par la mer, fera l’école des Glénans et naviguera longtemps en Méditerranée. Un bateau est toujours à quai dans un petit port de l’Hérault.

Il est également passionné de peinture, il prend volontiers ses toiles, ses pinceaux et ses huiles. Il joue avec ses aquarelles et ses fusains au delà de ses 80 ans.

Il aime à inventer et conter des histoires à ses petits-enfants…Grignotan le petit écureuil sera celui qui les aura sans doute le plus marqué…

 

 Papou_NB_1980_environ

"Il est juste en avance sur nous, c'est tout..."

- Françoise Dolto -

 

 

Hey La Mort, tu ne l’as pas eu, c’est lui qui s’est servi de toi !

 

 

Oui, c’est juste un autre départ…

Il est né au zénith de l’été, alors que la première guerre mondiale vivait ses dernières heures…une naissance  comme un premier pied de nez aux milliers d’âmes que tu as raflé, dans les tranchées, par les gaz ou les barbelés…

 

Il s’est levé en 36 , et tu ne l’as pas effleuré sur les barricades…

Il n’a pas baissé la garde, il a laissé grandir en lui ses envies de justice, d’équité, d’humanité.

En 39  il passe dans l’ombre. Il était à tes côtés chaque jour, te provocant…tu as bien cru qu’il t’appelait sans le savoir…mais non, il a joué contre toi qui ne frappais pas du bon côté, il t’a déconcertée à force de faire ton boulot .

 

Tu t’étais rangée du côté des tortionnaires, des bourreaux. Tu as cru que tu pourrais le ravir grâce aux tortures de ses questionneurs, et tu as sans doute failli le gagner à ce moment là. Mais tu as sous-estimé sa force de vie, au fond de sa geôle il ne t’a pas laissé une once d’avance, malgré ses liens, malgré ses blessures, malgré l’acharnement  de l’envahisseur.

 

Il a plié l’échine dans les carrières de pierre aux frontières de la Pologne, a lutté contre les attaques du froid, des maladies, des parasites, des balles, des coups aux corps et à l’âme. Il n’a jamais renoncé, jamais renoncé à l’idéal qui l’a animé, l’a tenu debout. Tu ne savais pas que plus tu voulais l’accrocher à ton tableau, plus tu lui donnais la force de vivre pour pouvoir continuer ses combats.

 

Tu ne l’as pas eu dans sa prison. Tu ne l’as pas eu dans les camps de la mort.

Au moment propice il t’a fait retourner ta veste. A force de motivation, à force de croyance il est revenu parmi les siens, et est revenu au meilleur de sa force pour reprendre ses combats, toujours plus fort.

 

Tu as tenté de l’affaiblir en emportant certains des siens, fils, mère, compagnons de combat, ami d’infortune. Tu a tenté de l’amener dans tes filets par les maladies, les faiblesses des carences et des mauvais traitements, des traumatismes, mais il n’a pas succombé à ta perversité. C’est un peu comme si chacun de tes assauts le rendait plus fort un peu plus à chaque fois.

 

Tu ne l’as jamais rattrapé, il a toujours eu une longueur d’avance. Même si nous avons cru que tu lui avais porté un coup de grâce en lui ravissant son épouse chérie, il s’est encore relevé et a tenu encore une bonne décennie…Il a usé de son pouvoir, de sa volonté de vie jusqu’à ce jour d’hiver où fatigué, il a décidé de se servir de toi une fois encore, comme il l’a finalement fait tout au long de sa vie : il t’a utilisé comme transporteur rapide pour retrouver enfin celle qu'il appelait avec une grande tendresse: sa fiancée…Tu l’as mené jusqu’à elle, et tu as ainsi donné vie à nos souvenirs, à notre recueillement, à notre devoir de transmission et de mémoire.

 

Il nous a appris les valeurs de liberté, de tolérance, de persévérance, d’humanité, tout ce qui fait aujourd’hui notre vie. Un héros, peut-être ; un repère, une référence, c’est sûr.

 

 

Non, la Mort tu ne l’as pas eu, tu ne nous l’as pas ravi ! Il s’est servi de toi , admet que tu as perdu ce  combat ! Il a gagné le repos de son âme pleine, à nous désormais de justifier  cet instinct de Vie !

 

K.D , le 10 février 2012

 


 

 

 

 

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Commentaires
M
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Merci de nous transmettre le témoignage de votre grand'père. Il est très important de communiquer ce vécu aux générations actuelles et futures.<br /> <br /> <br /> <br /> En Alsace, nous connaissons bien ces problèmes de guerre et les tristes souvenirs qui s'y rattachent, notamment l'INCORPORATION de FORCE dont nous commémorons cette année le 70ème anniversaire.<br /> <br /> <br /> <br /> Comme votre famille a été éprouvée de nombreuses jeunes femmes n'ont jamais eu de courrier de leur fiancé, beaucoup sont décédés et un certain nombre sont portés<br /> <br /> DISPARUS. <br /> <br /> <br /> <br /> Encore aujourd'hui des familles ne savent pas où reposent leur père, leur frère, leur mari.<br /> <br /> <br /> <br /> Espérons qu'à l'avenir des hommes de justice et de paix se lèvent pour que les guerres et leurs atroces souffrances soient remplacés par la fraternité et la tolérance<br /> <br /> entre les peuples.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce témoignage est très poignant, émouvant.<br /> <br /> <br /> <br /> marie-dé, alsace 67
N
je viens d'apprendre, parce que je suis toujours en retard, je cours et ne vois pas l'essentiel, je viens de m'arrêter chez toi ... et la seule chose que j'ai envie de te dire ... j'aurais tant voulu le rencontrer et l'écouter me raconter une histoire. Merci de cette hommage qui me fait connaître l'histoire, la grande et la petite, la petite c'est celle de chaque famille, celle que l'on porte dans nos mémoires est celle que je préfère avant tout, car c'est la tienne, la mienne, celle de nos tous, et pas celle que l'on lit dans les livres d'histoires. De tout mon coeur, je t'embrasse virtuellement.
F
Quel bel hommage à ton grand père !<br /> <br /> IL avait une belle âme, car après avoir enduré tous ces maux, toutes ses souffrances, il a su garder la tête haute . Si seulement le monde pouvait suivre son exemple ....et employer sa vie à ce que cela ne se reproduise plus jamais !<br /> <br /> <br /> <br /> Courage...Je sais ce que c'est, j'ai perdu ma maman l'an passé !<br /> <br /> Bisous
L
Je suis navrée, chère Karine. Toutes mes condoléances...
A
Un grand-père artiste et humaniste, qui doit sourire là-haut en lisant votre hommage... Belle pensée, Karine... Je vous embrasse !
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