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La Part Manquante
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La Part Manquante
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25 octobre 2013

La Fresque

la fresque- éliane serdan

La Fresque - Éliane Serdan - Éd. Serge Safran - 158 pages

 

4ème de couverture:

À Sienne, dans la dernière décade du XVe siècle, Pandolfo Petrucci prend le pouvoir. Ce despote cynique reste en butte à l’opposition de quelques grandes familles. La découverte d’un complot, en décembre 1496, marque le début d’une répression sanglante qui contraint Gian Di Bruno à fuir la ville.

   Trahi par ses proches, il se réfugie en territoire florentin, sur le Casentino, dans la demeure inhabitée de son ami Paolo. C’est le début d’un exil qu’une servante, un chien et quelques messagers ne peuvent distraire.

   La rencontre de l’amour en Lelia Chiarimonti, malgré l’illusion d’un bonheur passager, participe de la perte progressive de tous ses repères. L’entraîne même à trahir son code d’honneur et à subir jalousie et solitude.

   Au terme du voyage intérieur, alors qu’il a tout perdu, et qu’il se sent désormais plus solidaire des arbres que des hommes, l’écriture, enfin, lui permet de donner un sens à sa vie.

   Comme le vieux frêne solitaire et dénudé qu’il contemple devant la maison et dont les samares ont attendu l’hiver pour mûrir, il entre dans sa dernière saison, celle où il va porter ses fruits. 

~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Je ne peux pas ressentir autrement ce roman que comme une envolée poétique où chaque page que l'on tourne est un jour de saison qui passe.

Finalement, je ne me suis pas attachée à l'intrigue, j'ai seulement accompagné Gian Di Bruno dans son cheminement intérieur où tous les doutes de l'être abandonné, reclus, sont exacerbés par les émotions décuplées dans une antre de solitude.

Y'a-t-il seulement une intrigue? Y'a-t-il seulement une histoire qui justifie ou prétexte l'aboutissement de cet exil à retrouver les chemins originels et combler cette sempiternelle part manquante en s'abîmant dans l'écriture?

Rien, pour moi, n'est venu justifier cette histoire sinon le seul plaisir de lire que la solitude n'est pas toujours une mauvaise compagne.

 

Un véritable coup de coeur pour ce roman poétique qui nous laisse échapper un soupir de bonheur à la lecture de la dernière page!

 

~~~~~~~~~~~~~~~~

Citations:

" La solitude ne me fait plus peur. Il me semble au contraire que la moindre présence m'oblige à tenir un rôle que je m'épuise à jouer. Le désir, la joie et même l'amitié, tout cela ne me concerne plus, comme si je tenais le monde à distance. J'ai cessé d'être acteur; je pense avec une sorte de pitié à ceux pour qui la représentation n'est pas finie.

J'écoute la paix qui s'installe avec la nuit. Je fais un geste pour écrire et les mots aussitôt viennent à ma rencontre. Le crissement de la plume sur le parchemin s'arrête, reprend, m'arrache à la dérive. Les choses, les êtres, tout s'estompe peu à peu. L'amour cesse d'être cette impasse où je me débats. La nostalgie, l'échec ne me quittent pas vraiment, mais de la perspective où je me place deviennent supportables, perdent leur âpreté.

J'écris toutes les nuits. L'écriture ne me console pas de la vie. Elle m'en donne une autre." - pages 153/154

 

" Oublie le monde et jette-le derrière tes épaules..." - page 128

 

 

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