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La Part Manquante
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La Part Manquante
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4 septembre 2012

La Cafetière

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La Cafetière – Pierre Ramsay-Tardif – Les Editions Varia – 148 pages

 

 

C’est, comme souvent, le titre qui m’a attiré l’œil sur le rayonnage de la bibliothèque. Puis la 4ème de couverture. Inconditionnelle buveuse de café, je ne pouvais que succomber à la tentation de ce roman.

Une Jeanne nous conte dès le premier chapitre sa relation fusionnelle à sa Gemma, la cafetière du service où elle travaille depuis plus de 40 ans ; Jeanne a, entre autres, pour tâche de faire le café.

Jeanne, a grandi et vit toujours auprès de sa mère, grande amatrice de café. Le breuvage fait partie de son quotidien comme un repère, un référentiel, un placebo, un remède, un doudou.

Jeanne retrace sa vie d’adolescente et de jeune adulte au gré d’une galerie de portraits qu’elle nous peint et qui, tous la ramène au café et aux cafetières.

Au delà, du premier café rituel de la journée, pris par sa mère avant d’entamer sa journée de travail effrénée, Jeanne apprivoise les grains, les moutures et les arômes comme un langage non verbal hautement social.

Elle nous conte, sa première embauche dans un café, où elle servira des tasses et des tasses. Puis son premier émoi avec un jeune-homme qui ne boit pas l’élixir noir, ce qui s’avèrera rédhibitoire. Les confidences de sa collègue de travail autour d’un jus, celles de sa patronne après la fermeture. Et enfin, la rencontre avec David, le beau brun, suave, chaleureux, sensuel qui rachètera le café mis en vente.

Jeanne tentera de se libérer des liens caféïnés qui l’emprisonnent dans sa relation à ses proches, à sa mère, à son amoureux mais le Café sera le plus fort et de la seule manière qui soit…

 

Ce roman est un écrit dans un français subjuguant ! Les bons mots, au bon moment, un travail des phrases magistral ! Malheureusement il manque un gros quelque chose pour qu’on embarque dans le roman. En effet, j’ai été très déstabilisée par les portraits successifs qui illustrent différentes périodes ou âges de la vie du personnage principal. Le café est un prétexte, ce qui ne m’aurait pas déranger si parfois je n’avais pas eu l’impression que l’auteur cherchait coûte que coûte à faire un lien avec le breuvage !

 

Le rythme d’écriture devient agréable à partir de la rencontre de Jeanne avec l’amour de sa vie. Le chapitre sur les premiers ébats du couple est d’ailleurs fort bien mené avec la bonne dose de poésie et d’ivresse, tout en érotisme. Je suis restée frustrée car j’aurais aimé que le roman se poursuive. Comme si les 9 premiers chapitres appartenaient à un autre livre et que, du coup les 5 derniers demandaient à être achevés.

Je retiendrai la maîtrise de la langue française pour ce roman québécois, mais je crains de bien vite oublier la Cafetière non pas parce qu’elle m’a laissé une mauvaise impression mais plutôt parce qu’elle ne m’a pas laissé d’impression particulière.

 

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12°/15

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septembre : Le Canada

 

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Commentaires
U
Dommage je me serais bien laissée tenter :)
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