Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Part Manquante
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
La Part Manquante
Archives
8 août 2012

Nos cheveux blanchiront avec nos yeux

Nos_cheveux_blanchiront_avec_nos_yeux

Nos cheveux blanchiront avec nos yeux – Thomas Viniau – Alma Editeur - 108 pages

 

Walther, un peu paumé, quitte celle qu’il aime. En le laissant partir, elle lui permet d’errer en Europe où finalement il découvre que l’essentiel est bien auprès d’elle. Ensemble, ils attendent leur enfant, le voient naître et grandir au gré des petites choses de la vie, futiles, dérisoires mais tellement indispensables.

 

C’est un premier roman, conçu comme un album photos de clichés pris sur le vif sans s’y attendre et qui arrachent un souvenir, un sourire, une larme.

De l’errance à la sérénité, il n’y pas de place pour la routine mais juste assez pour les habitudes qui nous rassurent et nous confirment nos bons choix.

C’est ainsi que Thomas Vinau nous emmène dans ces instants de vie emprunts, sous sa plume, de poésie et de simplicité. Des petits riens qui prennent tout l’espace !

 

J’ai beaucoup aimé ce livre, rapide, frais, vrai, efficace et rassurant : nos yeux sont bien le chemin de notre cœur !

 

Citations :

« En sirotant sa bière à petites gorgées, Walther se dit que cette ville a été inventée pour y ranger tout ce dont le monde n’avait pas besoin. » - p.34

 

« Aujourd’hui, un homme noir a été élu président de la première puissance mondiale. Dans les reportages on voit des vieillards pleurer de joie. Il y a comme une tendresse générale. C’est pas l’envie qui manque mais on ne parvient pas à y croire vraiment. On a perdu ça, cette capacité de croire tout à fait. De penser que ça pourrait changer. De tomber dans le panneau. De prendre la lumière dans ses bras. » - p. 56

 

« De piétinements en piétinements. L’orgueil des orteils fatigués. Que l’on soit général ou esclave. Guerrier ou singe compatissant. C’est le seul fil qu’il faut suivre. Une pie, un gâteau, un rire stupide. Un bébé qui ronfle. Un coup de vent. » - p.70

 

« L’élégance de son chignon défait. La lune toute seule dans le ciel. Une noix dans le feu. Finalement la liste est longue des superbes insignifiances qui me tiennent debout » - p.72

 

« Parfois la lumière est pleine d’ailes d’oiseaux.

Un jour Cioran s’est levé et il a eu envie de rire.

Pendant un instant la douleur avait disparu. Il a  regardé par la fenêtre, a peut-être adressé un regard complice à sa femme et s’est mis à écrire : « Dieu serait-il autre chose que la tentative de combler mon infini besoin de musique ? »  - p . 94

 

« Un livre c’est quelque chose qu’on te donne. C’est à toi, c’est pour toi. Tu peux le garder tout au fond de ton cœur. » - p. 100

 

compo_100_pages

7°/11 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Une belle découverte ! ça donne envie de le lire, et les extraits sont très beaux;
Publicité