Le Disciple
Le Disciple – Trois contes alchimiques – Patrick Burensteinas – Ed. Le Mercure Dauphinois
Celui-ci je l’ai déniché en me promenant dans les allées de la bibliothèque, comme on se promène en forêt et qu’on se baisse parfois pour ramasser une feuille, une baie, une noix. C’est le sous-titre qui m’a attiré l’œil.
L’alchimie est décidément un mystère fascinant et inexplicable !
La 4ème de couverture est engageante et j’escomptais me promener sur des chemins philosophiques :
« Un disciple trahit son maître. Cette trahison restera-t-elle impunie ?
L’amour est-il plus fort que l’habitude ?
Un vieil apothicaire obsédé par l’ordre est obligé de prendre comme apprenti un enfant espiègle. Y résistera-t-il ?
Découvrez, à travers un alchimiste, des dragons, un sorcier, des potions, une princesse…la réponse à ces trois questions et à quelques autres…je l’espère »
Trois contes donc. Un thème commun l’inter-dépendance .
Je ne sais quoi dire… Trois contes sans vraiment d’intérêt tant dans leur construction, que dans leur style et dans leur intrigue. Les ingrédients n’y sont pas , enfin pas vraiment. Parce qu’il me semble qu’il ne suffit pas de mettre un alchimiste, une princesse, un roi, un sorcier/magicien et un apprenti pour avoir la bonne formule du bon conte.
Des textes trop courts, pas de rebondissement ou si peu, et surtout pas l’ombre d’une porte entre-ouverte sur un chemin de réponse… pas de morale de conclusion, bref…j’ai refermé le livre en disant « Pour quoi faire ? ». J’ai du raté quelque chose, en tout cas mon esprit philosophique n’a pas du tout été émoustillé, il n’a même pas frémi.
Je suis allée me renseigner un peu sur l’auteur, et là j’ai compris que nous avions lui et moi pris un mauvais départ. Sa vision alchimiste et kabbalistique du monde n’est pas vraiment en adéquation avec la mienne. C’est pour cela que l’alchimie ne s’est pas faite…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Citations :
« Croque-Lune décida de faire les plus belles bottines que la terre ait jamais portées. Pour le cuir, il prit un morceau de son cœur qu’il tanna longuement. Sa belle saurait alors que son cœur était à ses pieds, et que dans toutes circonstances elle pourrait s’appuyer sur lui. Il en tapissa l’intérieur de ses rêves les plus fins pour qu’ils soient au contact de son corps. Pour les lacets, il utilisa ses nerfs pour qu’ils puissent vibrer à chaque pression de ses doigts. » p. 46
« Main dans la main ils partirent, explorant le monde et faisant mille projets. Par la souffrance le sorcier était devenu magicien, et par l’amour le magicien était devenu homme. » p.47
5°/11